Objectifs du projet

Le projet propose un accompagnement individuel sur-mesure aux victimes de la traite des êtres humains identifiées en France métropolitaine afin de les aider à se réinsérer dans leur pays d’origine. Il met en place un mécanisme coordonné comprenant des activités préalables au départ, une assistance à l’arrivée, ainsi qu’un suivi sur une période de 12 mois maximum après le retour.

Le projet proposera une assistance à 15 personnes victimes de la traite, majeures et mineures. Les bénéficiaires éligibles sont toutes les personnes victimes de la traite souhaitant rentrer volontairement depuis la France dans un pays tiers (hors Union Européenne).

Afin de faciliter la détection et la protection des personnes victimes de traite, des professionnels de première ligne, en particulier ceux impliqués dans les programmes de retour volontaire, seront invités à participer à des formations à l’identification et l’orientation de ce public vulnérable.

Activités

Composante I : Délivrance d’une aide sur mesure aux victimes de la traite

Chaque bénéficiaire recevra une assistance personnalisée selon sa situation et ses besoins spécifiques.

Avant le départ, une évaluation des risques et des premières mesures d’assistance nécessaires sera menée. Une attention particulière sera portée à l’évaluation des compétences et des motivations du bénéficiaire avant son départ, ainsi qu’à la définition d’opportunités concrètes et fiables de réinsertion.

L’assistance à l’arrivée pourra inclure, selon les besoins du bénéficiaire, une assistance en transit, un accueil à l’aéroport, un hébergement en foyer ou encore un transport secondaire jusqu’à la destination finale. Une aide à la réinsertion spécifique aux besoins de chaque personne victime pourra inclure, selon les besoins individuels : des soins médicaux, un hébergement temporaire, un soutien psychosocial, une formation, la mise en place d’une activité génératrice de revenus.

Le suivi de la personne sera basé sur un plan individuel de suivi et d'évaluation. Il sera assuré par l'OIM jusqu'à 12 mois après le retour.

Une attention particulière sera portée aux enfants victimes de la traite pour lesquels le retour a été identifié comme étant dans l'intérêt supérieur de l'enfant. En lien avec le tuteur ainsi qu'avec le mineur lui-même, l'OIM procèdera à une enquête familiale dans le pays de retour, à une évaluation des risques et des besoins ainsi qu'à l'identification d'opportunités de réinsertion (telles que des formations) dans le pays de retour. Conformément aux recommandations de l'UNICEF, le retour de l’enfant sera coordonné en avance avec tous les acteurs impliqués dans le pays européen et dans le pays de retour.

 

Composante II : Organisation de 5 formations à l’identification et à l’orientation des victimes de la traite des êtres humains

Ces formations sont destinées aux professionnels potentiellement amenés à être en contact avec des personnes victimes. Les formations, d’une durée d’une journée seront proposées en particulier aux acteurs suivants :

  • Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII)
  • Personnel de police (en particulier Police aux Frontières)
  • Personnels de gendarmerie
  • Inspecteurs du travail
Calendrier et budget

Le projet est mis en place pour une période de 18 mois, de novembre 2017 à avril 2019.

Il est financé par le fonds Asile, Migration et Intégration de l’Union européenne (FAMI) et cofinancé par l’OFII et le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Coordination du projet

Le projet est coordonné par le bureau de l’OIM à Paris :

Fanny Ruinart, fruinart@iom.int, 01 40 44 06 91 ; Chloé Taillard Yévenes, ctyevenes@iom.int, 01 40 44 06 91